La nouvelle propagande anti-juive |
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mardi 11 mai 2010, 19:30 - 22:00 |
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L’hallucinatoire et ignominieuse invention du “juif nazi”. Table-Ronde
Avec :

• Elhanan Yakira, Professeur de philosophie à l’Université hébraïque de Jérusalem

• Pierre-André Taguieff, Directeur de recherche au CNRS

• Yves-Charles Zarka, Professeur à la Sorbonne, Université Paris Descartes, chaire de philosophie. Il dirige la revue « Cités » (PUF)
Depuis quelques années la critique d’Israël a pris la forme d’une disqualification généralisée du sionisme. Ses enjeux sont désormais, explicitement, non pas la politique des gouvernements israéliens, l’occupation des territoires conquis en 1967 aux pays arabes, ou les implantations juives dans ces territoires, mais la légitimité de l’idée d’un Etat juif et, donc, l’existence même d’Israël. Pourtant, la coexistence de deux Etats – un Etat juif et un Etat arabe – selon la résolution de l’ONU de 29 novembre 1947 est, non seulement la base juridique de toute les tentatives de mettre fin au conflit israéloarabe, mais aussi la seule base possible - historiquement, politiquement et moralement – de toute solution juste et durable à ce conflit.
La délégitimation et diabolisation d’Israël, partagées par de larges couches de l’opinion occidentale, notamment dans l’intelligentsia, sont donc autant d’expressions d’un aveuglement politique. C’est également, et plus encore, un scandale moral. La nature scandaleuse de ces attitudes se manifeste particulièrement à travers les différentes manipulations médiatiques qui ont marqué les dernières années, en particulier la diffusion d’images fabriquées censées attester les exactions de l’armée israélienne. Mais aussi le détournement par lequel, paradoxalement, la Shoah est devenue une arme idéologique contre Israël et le sionisme. Les livres de Pierre-André Taguieff, La nouvelle propagande anti-juive (Paris, PUF, 2010) et de Elhanan Yakira, Post-shoah post-sionisme (Paris, PUF, 2010) qui viennent de paraître, analysent et critiquent l’idéologie perverse de la diabolisation de la victime (le juif) et son retournement imaginaire en bourreau (l’israélien). C’est l’invention d’un véritable mythe du “juif-nazi” que certains cherchent à accréditer dans l’opinion publique et, par son moyen, dans les instances nationale et internationale. Le “juif-nazi” est inventé et diffusé par la nouvelle propagande anti-juive. C’est cette invention scandaleuse du nouvel antisémitisme qu’il s’agit d’analyser et de dénoncer.
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